shelyanne Co-fondatrice
Nombre de messages : 1793 Localisation : france Emploi/loisirs : chef d'entreprise/ma famille,la déco,le net Date d'inscription : 28/09/2007
| Sujet: Un bébé toute seule Ven 28 Sep - 20:11 | |
| Un bébé toute seule
Elles sont de plus en plus nombreuses à assumer une grossesse en solo. Et à vouloir élever leur enfant sans « papa ». Un phénomène en augmentation, donc, qui ne doit en aucun cas être banalisé. Les spécialistes sont formels : tout peut très bien se passer, mais à condition d’être vigilant, car ces mères s’engagent dans une aventure difficile.
Conseils pour donner ce qu’il y a de mieux à l’enfant et mises en garde pour éviter les excès et les faux-pas.
Les dangers de la fusion « Une relation trop exclusive est dangereuse, aussi bien pour la mère que pour l’enfant », explique la pédopsychiatre Catherine Jousselme-Graindorge. « Si la mère croit qu’elle va pouvoir combler tous les désirs de son enfant, répondre à tous ses besoins, elle va, forcément, être confrontée à des déceptions et à des désillusions très dures à assumer. Et elle devra, sans doute, plus tard, gérer un sentiment de culpabilité lourd à porter… Quant à l’enfant, comment peut-il ne pas étouffer, se sentir enfermé, dans ce duo ? Le risque est aussi qu’il devienne tyrannique et que l’on assiste à l’épuisement maternel… » Le syndrome de l’enfant-roi ou, pire, la confusion des genres avec ces mères qui, en évoquant leur fils, les appellent « l’homme de ma vie »… Ce rapport fusionnel peut provoquer de grands dégâts dans la construction de l’identité de l’enfant.
Sortir de l’isolement et laisser sa place à un père de substitution « Il est indispensable qu’une tierce personne intervienne pour éviter cette relation étouffante, explique la pédopsychiatre. Cette triangulation est vitale, elle va permettre à l’enfant de respirer ! ». L’enfant a besoin de regards croisés. Sa mère doit lui donner la possibilité de rentrer en contact avec des figures paternelles qui pourront combler, indirectement, les manques dont il va souffrir. Un oncle, un ami, un compagnon, etc., quelqu’un qui puisse incarner, symboliquement, une représentation masculine et jouer, ainsi, le rôle du père de substitution.
Encore une fois, la mère ne doit surtout pas rester dans ce rapport d’exclusivité avec son enfant mais, au contraire, permettre à ces personnes d’aider à diviser la fonction paternelle.
Il faut sortir de cet isolement, et faire appel aux autres adultes (une nounou, le mari de la nounou, etc.). Au moindre doute, dans vos choix, vos décisions, faites-vous aider. En demandant l’avis d’un pédiatre, d’un médecin généraliste, dans un premier temps. Mais n’hésitez pas à faire appel à un thérapeute, également, pour être au plus clair avec vous-même et vous épargner bien des erreurs...
Enfin, ouvrez-vous en allant frapper aux portes des associations consacrées aux mères célibataires. Documentez-vous et profitez de l’expérience des autres. Vous avez tout à y gagner !
Le droit à connaître la vérité. En grandissant, votre enfant voudra comprendre d’où il vient. Pourquoi n’a-t-il pas de papa ? Comment lui dire ? Quand ? Quels mots utiliser ? Faites appel à un proche, voire à un thérapeute, si vous ne vous sentez pas assez forte pour parler à votre enfant. Mais vous devez lui offrir le maximum de clarté. Il a le droit d’avoir accès, dans les grandes lignes, en tous cas, à la vérité. L’essentiel est qu’il soit convaincu qu’il a été désiré. | |
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