Les chiffres5 000 Interruptions Médicales de Grossesse (IMG) ont lieu chaque année en France, en comparaison, on compte environ 200 000 interruptions volontaires de grossesse pour 7 00 000 naissances.
DéfinitionL'interruption médicale de grossesse est réalisée en cas de maladies graves chez la mère, ce qui est de plus en plus rare, ou surtout chez le f¿tus. La décision est prise par le couple, épaulé par des médecins spécialisés dans ce domaine.
Selon le stade de la grossesse, l'interruption est soit médicamenteuse, soit chirurgicale.
Les méthodesIl faut rappeler que la durée de la grossesse se mesure en mois ou en semaines d'aménorrhée pour les médecins. Dans le premier cas, le point de départ est le jour de la fécondation. Et lorsque l'on compte en semaines d'aménorrhée, on part des dernières règles, soit deux semaines plus tôt.
Lorsqu'elle est réalisée avant vingt-deux semaines d'aménorrhée, un peu avant la fin du cinquième mois, on utilise des anti-progestérones, des médicaments qui empêchent l'action de la progestérone, l'hormone phare de la grossesse. De tels médicaments y mettent un terme définitif.
Quarante-huit heures après, le travail est déclenché par un autre traitement, les prostaglandines, qui entraîne la dilatation du col et les contractions de l'utérus. L'expulsion se fait dans la foulée.
A partir de vingt-deux semaines d'aménorrhée, il faut réaliser un f¿ticide, car sinon, le risque principal serait de mettre au monde un enfant vivant. On injecte au f¿tus du chlorure de potassium. Le médecin utilise une aiguille qu'il passe dans l'abdomen de la maman pour atteindre le cordon ombilical.
Des prostaglandines sont ensuite prescrites et la poche des eaux est éventuellement percée. L'accouchement est souvent réalisé sous anesthésie péridurale.
Le cadre juridiqueActuellement, la loi française, grâce à Simone Veil, rend possible ces actes. En 1975, la législation définit le cadre juridique de l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), autorisée jusqu'à dix semaines d'aménorrhée, mais aussi de l'IMG. Celle-ci est laissée volontairement sans délai prédéfini.
En effet, ce délai offre au couple la possibilité de réfléchir plus longuement. Les médecins ont aussi le temps de préciser la gravité de l'affection, ce qui étoffe la décision des parents.
En 2001, les termes de la loi sont améliorés. L'IMG peut être pratiquée s'il existe "une forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une affection d'une particulière gravité, reconnue comme incurable au moment du diagnostic".
Deux médecins doivent reconnaître cette affection et l'avis d'un centre spécifique doit être favorable. Il s'agit de centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal. Il en existe quarante-cinq en France, agréés à délivrer des avis sur les IMG.
Le rôle des médecins est de définir si l'affection que porte le f¿tus rentre dans le cadre de la loi sur l'IMG, en informer les parents, mais ensuite, la décision finale revient à ces derniers. Les cas qui sont sujet à débat sont présentés en réunion et discutés par les équipes médicales.
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